Encore confidentiel, Le Lab Store est une branche des ArtScience Labs, un organisme qui met en rapport les sciences et l’art à travers la recherche et la vente de produits innovants. Pour nous en parler, nous avons rencontré Alexandre Terrien, jeune entrepreneur qui après des études à Harvard et la rencontre du professeur David Edwards, s’est lancé dans l’aventure du Lab Store. Alexandre Terrien Alexandre, à 24 ans, tu as déjà un parcours bien rempli, peux-tu nous en parler ? Je pense que tout commence avec ma famille. Mes parents nous ont éduqué, mon frère, mes sœurs et moi de façon très ouverte et avec quelques valeurs clefs comme le respect, le travail, la détermination, le pardon… Dès nos 12 ans, mon frère et moi travaillions afin d’apprendre la valeur du travail. Rapidement, cette éducation a porté ses fruits dans ma vie pro. Après avoir obtenu mon bac, j’ai pris une année pour voyager et faire du travail social et je suis parti étudier à l’université de Harvard pendant 4 ans. Là-bas, j’ai monté une première boite, A Dozen Trees, qui aidait les PME à monter des programmes de donations, à mesurer leur impact et à présenter cet impact à leurs clients. Puis j’ai mené un projet pour écrire un nouveau guide touristique pour le campus – un projet fascinant et on en est maintenant à la troisième édition. J’ai fini par rencontrer David Edwards, un professeur de Harvard qui a créer un réseau de laboratoires culturels où l’on mène des expériences d’art et de design aux frontières de la science. On s’est bien entendu et je suis rentré en France pour travailler pour lui et monter le Lab Store. Après deux ans passé sur le project du Lab Store, je me concentre maintenant sur une de nos startups, AeroDesigns, et particulièrement sur le lancement UK de l’un de nos produits, l’AeroShot Energy. Qu’est-ce qui t’a amené à travailler pour le Lab Store ? Dès mon premier stage pour David, j’ai accroché avec sa vision : il faut absolument repenser nos modes de consommation et nous ne pouvons développer des idées révolutionnaires qu’en décloisonnant des disciplines d’habitude séparées, comme l’art et la science. David avait besoin de quelqu’un pour ouvrir notre premier concept store, le Lab Store, et je suis rentré des USA pour cette aventure. Peux-tu nous expliquer le concept du Lab Store ? Le Lab Store est la branche commerciale des ArtScience Labs. C’est l’endroit où nous allons non seulement mener de la recherche sur de nouvelles idées avant de les lancer sur le marché, mais où nous allons incuber des idées dans un environnement commercial pour essayer d’évaluer quel potentiel commercial elles peuvent avoir. Si nous sommes convaincus, nous créons une startup, allons lever des fonds et – en tous cas on l’espère – révolutionner ou même redéfinir un marché. Comment vous positionnez-vous par rapport aux musées et galeries d’art traditionnels ? Les musées et galeries traditionnels évoluent dans un monde très différent de celui du Laboratoire et du Lab Store. Le Laboratoire est bien un centre d’exposition, mais c’est aussi un centre de design. Nous sommes financé à 100% par des fonds privés. Contrairement à d’autres galeries, nous n’exposons pas de projets extérieurs, mais plutôt intégrons l’expo – ce qu’on appelle la phase d’incubation culturelle – dans un process de développement d’idées qui nous permet de mener une idée d’une étape d’idéation à une mise sur le marché, le tout en échangeant de manière constante et régulière avec le public. Concilier l’art, les sciences et le design n’est-il pas souvent mission impossible ? Finalement pas tellement. On réalise que les scientifiques, les artistes et les designers utilisent les mêmes méthodes pour développer leurs projets : recherche, émission d’une hypothèse, test, raffinement, etc. De fait, ils travaillent plutôt bien ensemble, même s’il faut bien sûr garder une ouverture d’esprit et une volonté de collaboration. LabStore© Penses-tu que la rencontre de disciplines très différentes représente l’avenir ? Sans aucun doute. Aujourd’hui, les petites entreprises, startups et mêmes les grosses boites se réinventent complètement et de plus en plus vite. Rester leader sur le marché impose une réinvention régulière, une redéfinition des besoins constante et donc une remise en question. Le consommateur de demain n’est pas à la recherche d’un produit, mais d’une expérience nouvelle et inconnue – et ce dans tous les domaines. Et si on veut créer une proposition unique pour les consommateurs, il faut absolument mêler ces différents mondes. Comment choisissez-vous les designers qui intègreront l’incubateur ? Nous travaillons avec une short list de designers de renommée internationale comme par exemple Mathieu Lehanneur, Francois Azambourg, Marc Bretillot, Philippe Starck, Massimo Bottura etc. Ils sont choisis en fonction du projet, et David Edwards (notre fondateur) mène la recherche lui-même. Quels sont les produits emblématiques du Lab Store ? Les produits emblématiques du Lab Store sont : – Andrea : Andrea est le premier produit qui est sorti du Lab Store. Designé par Mathieu Lehanneur et inventé par notre fondateur David Edwards, Andrea permet de purifier l’air de votre chambre ou salon en accélérant la vitesse de la plante grâce au design – l’AeroShot Energy : le petit fils d’une idée de chocolat sans calories qui s’appelait Le Whif, l’AeroShot Energy est le premier mass market du Lab Store et s’est imposé en très peu de temps aux USA où nous le vendons dans plus de 5000 boutiques 6 mois après son lancement. – WikiCell : WikiCell est notre dernière création et c’est une technologie de packaging mangeable. Vous pouvez d’ailleurs dorénavant visiter notre WikiBar, notre nouvel espace de dégustation de WikiCell. As-tu un coup de cœur personnel pour l’un de ces produits ? Pour l’instant, je suis un grand fan de l’AeroShot Energy citron, mais attendez de voir ce qu’on a en stock ! Quelles sont les évolutions qu’on peut attendre du concept dans les mois à venir ? Il faudra venir nous voir pour savoir ! Aeroshot