Qui n’a jamais rêvé d’avoir un robot pour ami ? Sujet de prédilection de films de science-fiction, la réalité pourrait pourtant bientôt dépasser la fiction.

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Image tirée du film « Her »

Pepper, Musio, SimSensei… Ils mesurent entre 1,20m et 1,70m, savent jouer, danser, parler et même exprimer des émotions positives. Il paraitrait même que certains d’entre eux savent pleurer. Eux, ce sont des robots et ils représentent la « première génération de robots domestiques » au monde. Adulés au Japon, ils commencent à se démocratiser en Europe. Leurs propriétaires les considèrent comme des amis, des membres de leur famille, poussant le transfert jusqu’à leur organiser des funérailles quand ils ne fonctionnent plus. Pour Serge Tisseron, psychiatre et auteur de l’ouvrage « Le jour où mon robot m’aimera », « Les gens se confient à leurs robots et finissent pas le considérer comme des vivants sensibles« .

Et à une époque où la notion d’amitié a changé, les gens sont plus que jamais prêts à considérer un robot comme l’un des leurs, allant jusqu’à lui faire confiance. En effet, à l’Institute for Creative Technologies, on développe des robots – ou plutôt des humains virtuels – qui servent des psychanalystes à des patients humains. Pour Ray  Kurzweil, grand gourou de l’intelligence articifielle chez Google, ces machines empathiques seront « des programmes capables d’intelligence émotionnelle, capables aussi d’être sexy, drôles, aimants. C’est ce qui sépare aujourd’hui les ordinateurs et les humains et ce fossé va se refermer d’ici 2029« .

Qu’est-ce qui empêchera alors un humain de tomber amoureux d’un robot ? D’autant plus quand on sait que selon une étude établie par Assistant.ai, 40% des personnes interrogées pensent qu’il leur serait possible de tomber amoureux de SIRI (l’assistant virtuel disponible sur iPhone). »Le danger dépendra des déceptions de la vie. Dans le film Her, le héros tombe amoureux d’un logiciel très développé, parce qu’il a vécu un chagrin d’amour » d’après Serge Tisseron.

Mais plus inquiétant, si ces robots pourront devenir nos meilleurs amis, ils pourront aussi contribuer à nous isoler puisque les relations sociales traditionnelles risqueront d’être remplacées par des relations virtuelles, mais donnant l’apparence d’être réelles. Comment par exemple, expliquer à un enfant que son meilleur ami est cassé et qu’il faut le jeter ?

D’autre part, les robots pourront également être de puissantes armes commerciales pour les firmes qui n’hésiteront pas à les utiliser pour analyser nos habitudes de consommations. Et nous qui nous plaignons parfois de l’hypocrisie de nos amis IRL !

Source : Glamour (ouioui)

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