Selon la presse, on assiste depuis deux ans à un véritable désamour pour les réseaux sociaux. Beaucoup considèrent ces derniers comme intrusifs, non respectueux de la vie privée et l’arrivée du cloud et du big data ne semblent pas avoir arrangé les choses. Il est loin le temps où Mark Zuckerberg avait crée (The) Facebook pour mettre en lien les étudiants de Harvard. Pourtant, grâce à certaines plateformes, le terme « réseau social » reprend son sens originel. « Dès que j’ai besoin de faire garder mon chat ou que j’ai une question sur sa santé, je poste un message sur le mur d’entraide de ma peuplade. J’ai toujours plein de monde qui m’aide à trouver une solution. » C’est le type de messages qu’on peut trouver sur Peuplade, qui s’autoproclame comme un « réseau social de quartier ». Lancé il y a quelques semaines dans plusieurs villes françaises (Paris, Lyon, Marseille ou encore Grenoble), Peuplade mise sur la proximité en connectant les habitants d’une zone géographique restreinte pour qu’ils se rendent service, s’échangent des adresses ou organisent des apéros entre «peupladiens.» Du côté de Soomville, on propose de mettre en relation des «soomers» (des utilisateurs à la recherche d’une compétence) et des «soomers talentueux», qui vont pourvoir valoriser économiquement une possession, de la perceuse au robot ménager, ou une aptitude, du dog-sitting aux cours de mathématiques. Un concept testé et approuvé aux États-Unis où l’équivalent Nextdoor rassemble plus de 78 000 utilisateurs. Pour Peuplade et Soomville, l’enjeu n’est pas de devenir un outil politique ou de personal branding mais de créer des échanges humains et surtout, des échanges IRL – en réel. Et quid des réseaux sociaux traditionnels ? Difficile de remplir cet objectif pour Facebbok, qui rassemblait en juillet dernier presque 1,5 milliard d’utilisateurs. Pour le sociologue suisse Olivier Glassey, « Le propre de la sociabilité d’une personne est d’habiter différents rôles. Je suis à la fois prof, père et copain. Un réseau généraliste comme Facebook ne peut pas restituer ces différents aspects de ma vie sociale. » Et si la vraie était ailleurs que sur Facebook ? Source : Le Temps – Crédits visuels : Le Point / Madame Figaro