Depuis quelques années, l’influence est devenue un des concepts fort de nos sociétés. Car l’influence n’est pas qu’un concept personnel. Il se retrouve dans nos relations au autres, certes. Mais aussi dans notre relation aux choses, aux marques, au monde qui nous entoure. L’agence historique Elan – devenue depuis 2014 Elan-Edelman – s’est toujours intéressée au phénomène d’influence. Aujourd’hui, elle assoit sa position avec l’ouverture de la première Maison d’influence au monde. Un lieu unique et hybride qui habrite des espaces d’échange, de connaissance et de partage du savoir autour de problématiques sociétales et d’insights collaboratifs… telle est la vocation de la Maison d’Influence conçue par l’agence parisienne Elan-Edelman. Loin de l’image de l’agence de communication classique, Elan-Edelman se positionne comme une organisation nouvelle, dans l’air d’un temps où l’Opinion et donc l’Influence n’ont jamais été aussi fortes. En ce sens, elle crée avec cette Maison d’nfluence un lieu de vie, d’émulation où les artistes (comme le designer Minh Ta de la Splendens Factory, qui présente actuellement une réflexion sur le thème du « lâcher prise ») rencontrent des professionnels du marketing pour échanger sur des insight et – peut-être – contribuer à changer le monde. L’influence a désormais un toit. Ici nous voulons échanger des idées, des inspirations et des convictions. Nous souhaitons que la Maison d’Influence devienne le berceau de l’intelligence collective», précise Marion Darrieutort, Présidente d’ELAN-EDELMAN. Nous avons rencontré Marion Darrieutort pour discuter de ce nouveau projet. Quelle est la place de l’influence actuellement ? L’influence, ce n’est pas qu’un mot à la mode, et ce n’est pas que de la communication. C’est plus grand que ça. C’est du business. Nous sommes à l’heure de l’influence sociétale. Et dans notre monde global où les idées circulent vite, où ce n’est plus l’actualité qui fait les conversations, mais les conversations qui font l’actualité, l’influence c’est ce qui fait bouger les lignes. Quand avant, on créait des campagnes, aujourd’hui, on lance des mouvements. Comme Taylor Swift qui fait plier Apple sur sa politique tarifaire ; ou Nicolas Hulot qui sensibilise des milliers de jeunes à l’écologie en réunissant autour de lui les youtubeurs de Golden Moustache bénévolement. C’est ça l’influence. Que veut dire « être influent » aujourd’hui ? Être influent, c’est avoir la capacité à créer autour de soi le mouvement, et l’engagement. C’est surtout avoir des idées, des convictions, pour faire bouger les lignes. Un spécialiste de l’influence, un « influent », a pour rôle, pour mission, d’anticiper en créant l’engagement et un mouvement positif autour de la marque, de façonner une image, et de transmettre une idée avec conviction et honnêteté, pour engendrer un « effet boule de neige ». En quoi la Maison d’Influence Elan-Edelman peut-elle révolutionner l’approche de l’influence, et à travers elle, de la communication ? La Maison d’Influence ne révolutionne rien, mais elle réunit, concentre et fait converger toutes les formes d’influence, qu’elles soient artistiques, culturelles, économiques ou encore business. La Maison se compose ainsi de trois espaces complémentaires : •Une Agora qui recevra des Ted et des Talks ou des ateliers de création et d’idéation •Un Playground pour accueillir conférences, tables rondes et workshops •Une Salle à manger de rencontres lors de dîners d’Influence afin de favoriser les débats C’est donc un lieu de vie facilitateur d’échanges, un toit où s’échangent les idées, les inspirations et les convictions. Si l’influence permet de redonner sens et confiance, indispensable aux entreprises pour générer de la croissance, la Maison d’Influence repense la communication en créant des rencontres, et contribue à redonner du crédit à l’entreprise et à son discours. Pourquoi est-il important de créer une émulation entre personnalités issues de mondes différents – communicants, artistes… ? Parce que l’influence est partout, et tout le monde est influence. Parce que l’influence fait tomber les barrières entre les secteurs, les univers, les tribus. Parce que chacun veut enrichir son écosystème, et chacun veut créer des passerelles entre les mondes. Aujourd’hui, on ne peut plus imaginer la communication en silo. Les entreprises doivent engager derrière elles toutes leurs parties prenantes, les consommateurs, les collaborateurs, mais également ceux qui leur parlent. C’est cette présence dans tous ces différents réseaux qui créera la préférence, et impulsera le mouvement.