Passionnée de cartographie et d’art graphique, Claire Medici imagine des cartes utiles et ludiques grâce aux outils professionnels de la géomatique et de l’infographie. Claire, ingénieure en géomatique est tombée dans la cartographie un peu par hasard, en fin de son cursus de classe prépa. N’étant pas du tout motivée par une école d’ingénieur généraliste, elle a eu l’envie de se spécialiser à coup sûr, mais ne savait pas vraiment dans quel domaine. Frappée par la sortie de Google Earth quelques années plus tôt, subjuguée par la magie de se balader partout sur Terre depuis son écran, elle s’intéresse alors à la géomatique. C’est au cours de sa dernière année d’étude et grâce aux cours d’histoire de la cartographie qu’elle s’est attachée à l’objet qu’est la carte et à ce qu’elle avait pu être dans le passé. Attention, Claire n’est pas non plus une geek de la « Carto », elle fait aussi de la céramique et du jardinage, toujours en musique. Elle a accepté de répondre à quelques questions sur son travail et son site cartographisme.com. Comment est venue ton idée de produire ces cartes originales ? J’ai donc fait une dernière année de spécialisation en cartographie et notamment en cartographie pour l’édition (journaux, manuels d’histoire-géo). C’est cette année-là que s’est développé en moi « l’amour » de la carte. Puis j’ai plongé dans le grand bassin de l’emploi et malheureusement je n’ai pas du tout atterri dans le secteur de la cartographie, mais plutôt dans la gestion de données spatiales, dans l’industrie énergétique. J’ai attendu quelques années puis je suis tombée sur un discours qu’on entend souvent, que l’on pourrait résumer par « soit le changement que tu veux être ». Je ne touchais plus du tout à la cartographie papier alors que j’adorais ça. Je me donc suis prise en main et ai décidé de faire ce que j’aimais sans que personne ne me le demande. Ensuite, l’élément déclencheur en lui-même a vraiment été la recherche insatisfaisante d’une carte des vins pour ma petite cave à vin. Quel est le « truc en plus » de tes cartes ? Pour la carte des vins il y avait vraiment un créneau à prendre dans la carte « moderne » car le marché est assez saturé en carte des vins classique, style « carte ancienne ». Sur ce point j’ai vraiment pris le contre-pied du marché pour attirer ou satisfaire un autre public (dont moi). Pour les autres cartes en règle générale, j’essaie de donner un style un peu pétant, un peu graphique. Je suis pas mal influencée par tout ce qui est « data viz » : c’est beau, c’est complexe et super riche en données. Les thèmes de tes cartes sont pour le moment axés sur le vin et la randonnée, songes-tu à développer d’autres thèmes ? Sais-tu quels sont les demandes sur le marché en termes de cartes ? Généralement ce sont les plans de villes, les cartes de randonnée qui fonctionnement bien. Je travaille actuellement sur une carte pour course d’orientation, donc ça tourne toujours un peu autour des mêmes thèmes. J’adorais faire un plan de pistes un jour ! La perspective cavalière c’est un petit défi pour une cartographe ! Tu exerces pour le moment cette activité en parallèle de ton métier, est-il prévu que ton activité bascule totalement sur CartoGraphisme ? En effet, aujourd’hui je fais ça en « side project » on pourrait dire, j’aimerais que cela prenne un peu plus de place, un à deux jours par semaine par exemple, à court terme je ne pense pas basculer à 100% dans cette activité, mais à long terme peut-être ! Liens vers CartoGraphisme : http://cartographisme.com/ // https://www.facebook.com/cartographismeshop/