Innovation : notre monde et nos sociétés sont en perpétuelle évolution. Cela induit aussi des changements et des évolutions dans la manière d’aborder les échanges humains et d’appréhender notre environnement. Pour vous, Spanky Few a sélectionné cinq belles initiatives éco-citoyennes, en passe de révolutionner nos vies. Le projet Oasis de l’association Colibri Le mouvement Colibris soutient la création de lieux de vie et de ressources au sein d’un immeuble, une rue, un quartier, un village… partout où cela sera possible ! Le mouvement appelle tous les citoyens et les élus à « faire ensemble » et à se mobiliser pour l’émergence de nouvelles oasis d’entraide et de solidarité et accompagne les porteurs de projet dans la construction de leurs oasis. Une oasis peut se trouver en milieu rural ou urbain et prendre des formes différentes d’habitats : écohabitat partagé, écoquartier, écohameau, écovillage, commune en transition… Autant de formes différentes d’habitats qui se sont fondés, pour la plupart, autour de cinq axes essentiels à l’émergence d’une société plus écologique et citoyenne : mutualisation d’espaces et de services ; gouvernance collective ; sobriété énergétique ; recours à l’agriculture locale et potagers biologiques ; transmission et partage des savoirs. Plus de 100 lieux de ce type existent déjà en France. Le projet vise la création de 100 oasis supplémentaires d’ici dix ans. Un jardin partagé avec Savez vous planter chez nous ? De nombreuses personnes possèdent un jardin, mais, pour diverses raisons, ne peuvent l’entretenir ou mieux, y cultiver un potager. Pourtant, ces mêmes personnes consomment des légumes, et rêveraient de pouvoir un jour retrouver le goût savoureux des légumes qui ont doré au soleil et qui viennent juste d’être ramassés dans le jardin. À proximité de chez eux vivent d’autres personnes qui n’ont pas la chance d’avoir un jardin, et rêveraient d’avoir un terrain à cultiver pour s’adonner à leur passion du jardinage. L’idée simple de Savez vous planter chez nous ? est de permettre à ces personnes de se rencontrer gratuitement. Le propriétaire prête un bout de son jardin, le passionné de jardinage vient y planter ses légumes, et leur monnaie d’échange est le partage des récoltes ! Projet Kaps Depuis 30 ans, sont développés des Kot-à-Projets dans la ville de Louvain-la-Neuve en Belgique. Un « kot » est une habitation communautaire rassemblant une dizaine d’étudiants qui portent un projet commun : sport, humanitaire, social, art, culture, citoyenneté, langues, etc. sont autant de thématiques portées par les « kapistes ». En s’inspirant de ce principe, l’Afev lance en 2010 les Kaps pour proposer dans les quartiers populaires un nouveau type d’intervention, axé sur l’engagement de la jeunesse et sur le partenariat avec d’autres structures, et la co-construction de projets avec les habitants. À chaque appartement en colocation correspond un projet social. C’est sur leur motivation à s’investir dans un projet solidaire que les étudiants sont recrutés dans les Kaps. Les thématiques des projets sont définies en amont sur la base d’un diagnostic partagé avec les habitants, les acteurs sociaux du quartier et de la collectivité concernés. En premier lieu, des étudiants dans un quartier, quel qu’il soit, sont porteurs d’une « énergie » et d’une envie de convivialité. Ainsi, les étudiants initient et impulsent des fêtes de quartier, de voisins, de l’école… qui souvent n’existaient pas ou plus dans le quartier. L’impact des étudiants se fait sentir en termes de vie sociale du quartier, de lien humain, de « vivre ensemble ». Dans un second temps, se construisent, avec et pour les habitants, des projets plus ambitieux, qui sont fondés sur le « faire ensemble ». Ces projets s’articulent avec d’autres interventions et s’inscrivent dans une dynamique globale du quartier. La diversité des actions menées par les kapseurs crée toute la richesse du projet. Du cuir de poisson avec Femer Centrée sur les espèces de poissons qui font l’objet d’une extraction de leurs peaux pour leurs conditionnements alimentaires, l’initiative de Femer permet de créer de la valeur ajoutée sur ces co-produits du poisson (tête, arêtes et peau), déchets en devenir chez les mareyeurs, poissonniers, pisciculteurs et plus largement au sein de l’industrie agroalimentaire. Action en faveur de la prévention et de la réduction des déchets, cette démarche contribue au développement durable. L’ objectif est la création de nouvelles gammes de cuirs éco-responsables. Ces cuirs pourront être utilisés dans différents secteurs d’activité: la maroquinerie, la ganterie, la chaussure, l’ameublement intérieur, la customisation de bateaux, l’ameublement d’art, la bijouterie, la fabrication d’écrins et de packaging haut de gamme. La fabrication de cuir est une filière à l’aval de l’industrie agroalimentaire. Elle dépend donc intégralement du mode d’alimentation des populations. La consommation de poissons a une tendance à s’accroître alors que celle de la viande (bovine notamment) tend vers une diminution (source France Agrimer). Exploiter les co-produits de peaux de poissons développe et pérennise pour l’avenir l’approvisionnement d’un nouveau type de cuir destiné essentiellement à ces métiers d’art dans lesquels la France excelle. L’éclairage à partir d’organismes bioluminescents par Glowee La bioluminescence est une réaction chimique régie par un gène, qui permet à certains organismes vivants de produire de la lumière. 90% des organismes marins, algues, méduses, calamars, poissons, ou encore crevettes sont ainsi capables de bioluminescence. L’objectif principal de Glowee est de lutter contre les dégâts faits à l’environnement, en proposant un système d’éclairage sans consommation d’électricité, à émissions de CO2 réduites, et agissant pour la réduction de pollution lumineuse. Le résultat : de nouvelles perspectives énergétiques et environnementales pour l’éclairage urbain.