C’est lors de notre visite à la Splendens Factory que nous avons rencontré Vaïnui De Castelbajac. C’est à cette occasion que nous avons eu la chance de découvrir son travail d’illustratrice et en particulier sa bande dessinée, Docteur Rorschach. Avec justesse et humour, Vaïnui dédramatise la psychothérapie et surtout, nous fait mourir de rire ! Rencontre avec une artiste aussi douée que sympa. Hello Vaïnui, peux-tu nous parler de ton parcours ? Hello Spanky Few. Alors… J’ai toujours adoré dessiner. Certains gamins voulaient être astronautes ou pompiers, moi je voulais être dessinatrice de bandes dessinées. Du coup, j’ai étudié dans une école de graphisme parisienne (Intuit Lab). Après avoir gagné un concours étudiant, une grande agence de pub parisienne m’a offert un boulot, j’étais fauchée, alors j’ai dit oui. C’était chouette, j’étais payée à jouer au babyfoot en cherchant des idées, et le reste du temps je partais en tournage de pub dans le monde entier. Tout pareil que dans « 99 francs », si si. J’y ai appris une vraie méthodologie pour trouver des concepts et des idées fortes, mais finalement, mon truc à moi, c’était, et ça a toujours été, le dessin. Je faisais déjà des illustrations en freelance à côté, puis de plus en plus, et un jour j’ai fait le grand saut, j’ai quitté la pub, monté un portfolio, trouvé un agent, et boum, aujourd’hui je vis de ma passion. Youpi. L’illustration avait-elle toujours été une passion pour toi ? Étais-tu le genre d’enfant à toujours garder un carnet et un crayon avec toi ? Oui, je dessine depuis toujours. J’étais une gamine assez timide et réservée, je restais des heures dans ma chambre à m’inventer un monde sur des feuilles blanches. J’ai toujours gribouillé dans les marges de mes cahiers, sur les murs, partout. Tu es issue d’une famille d’artistes. Tes proches ont-ils eu une influence dans tes choix de carrière ? Je suis très admirative de mon oncle, Jean Charles de Castelbajac, qui est un homme ultra créatif et passionné, et qui m’a toujours encouragée de loin. Tu travailles à la fois avec des magazines, des maisons d’édition, et des marques… comment jongles-tu entre toutes ces commandes et les contraintes liées aux différents supports ? J’adore les contraintes. Essayer d’être le plus créatif possible dans un cadre donné, c’est un challenge excitant. À l’inverse, travailler sans brief, comme quand je crée une bédé, peut s’avérer assez dur. L’angoisse de la page blanche … Parle-nous de ta bande dessinée et du Dr Rorschach, son personnage principal… Comment est-il né ? Le Dr Rorschach raconte les thérapies absurdes d’un psy qui analyse tout et n’importe quoi. L’idée est née… sur le divan de mon psy ! Les phrases que je me suis surprise y dire me sont un jour apparues comme une vraie mine d’or à situations et jeux de mots, et je m’en suis donnée à cœur joie. Aimerais-tu le faire évoluer à travers d’autres volumes et/ou développer un autre personnage ? Pour l’instant, je n’ai pas prévu de faire renaître le Dr Rorschach dans un second volume, mais qui sait ? Quels sont les prochains projets sur lesquels tu vas travailler ? Je bosse énormément pour la pub en ce moment. Mais aussi et surtout sur ma prochaine bédé. Mais le sujet est pour l’instant TOP SECRET.