Aujourd’hui, on vous présente kontakthof, une nouvelle venue dans le petit monde des galeries d’art, qui se définit comme une plateforme de lancement artistique. La particularité de celle-ci est de présenter le travail de jeunes artistes issus de différents courants et de différentes disciplines. Ainsi, photographes, peintres, dessinateurs, couturiers, designers, vidéastes… partagent leurs univers à travers différentes expositions comme la kontakt #1 – brut(e)s ! Il faut bien dire que, dans cette époque qui est la nôtre, être jeune artiste n’est pas une situation aisée. L’artiste alpha (comprendre “en devenir”) est tiraillé entre désir et réalité. Penser et organiser une exposition, gérer sa promotion et ses ventes requièrent le plus souvent du temps, de l’argent et un savoir-faire particulier. En réponse à cet ensemble de difficultés, nous est venue l’idée d’inscrire un projet qui se devait d’être à mi-chemin entre la galerie traditionnelle parisienne et le concept store. Trop onéreuse pour la première, trop répandue pour la seconde. Il fallait, pour ce faire, désacraliser ces structures et engager un point de vue qui soit mouvant, altruiste et dans une dynamique de recherche permanente car notre seul remède à la morosité ambiante reste celui de faire valoir notre créativité et notre humanité, notre rigueur et notre unité et, finalement, de créer. Toujours créer. De voir et de montrer à voir. De faire cohabiter cet ensemble de notions dans un esprit de partage actif et de s’en nourrir quotidiennement et infiniment. C’est, en tout cas, un engagement que nous prenons et dont nous ne nous déferons pas. ∙ kontakthof ∙, par sa simple définition d’abord, désigne une pièce bien particulière des habitations allemandes. Une pièce intermédiaire, à mi-chemin entre l’entrée et la pièce à vivre, qui prend la forme d’un vestibule où cohabitent hôtes et invités jusqu’au lancement des festivités. C’est un lieu de passage et de partage, un point d’énergie et de communication : en somme, un espace où des gens de tous bords se rencontrent, où les idées contraires s’affrontent, où les corps se meuvent et se bousculent. Par son utilisation ensuite, ∙ kontakthof ∙ prend bien entendu référence à la pièce-ballet de Pina Bausch, illustre chorégraphe allemande. Créée en 1978 puis reprise, plus tard, avec des amateurs, elle se construit d’une succession de petites scènes sans lien apparent, mais reliées par l’histoire d’un contact entre les âges et les sexes et du lien que peut créer cette rencontre. C’est une galerie de personnages qui se séduisent, se font violence, se manipulent. Ils marchent, dansent et se touchent. Et si vous veniez danser avec nous ? Ariel Novak et Mathieu Djeraibi Fondateurs de ∙ kontakthof