Aujourd’hui, on vous parle du MashUp Film Festival. Créé par le Forum des Images, ce festival met chaque année la vidéo amateur à l’honneur via un concours de création vidéo. Cette année, le thème du concours est « Retournez la ville ! » Ouvert à tous, le MashUp Film Festival invite le public à « faire du neuf avec du vieux », en recomposant de nouveaux films à partir d’images existantes. Fiction, clip, reportage, bande-annonce… Choisissez la forme que vous préférez et fabriquez votre propre film sur Paris, à partir des vidéos du Forum des images, accessibles à tous pour la première fois. La vidéo, d’une durée maximum de 5 minutes, doit comporter au moins 50% des vidéos mises à disposition. Vous pourrez y ajouter vos propres images et sons. Une belle opportunité pour les cinéastes en herbe de montrer leur talent et de participer à un événement culturel convivial. Jury du concours Paris MashUp : – Charlotte Camille, productrice au sein de H5 (collectif de graphistes) et commissaire de l’exposition « Hello » à la Gaîté Lyrique en 2013 – Gaëtan Chataigner, musicien, réalisateur de clips et de films « musicaux » (Philippe Katerine, Dominique A, Etienne Daho, Jeanne Cherhal, Rubin Steiner…) – Luc Lagier, rédacteur en chef du magazine web Blow Up (Arte) – Marie Lechner, journaliste pour Libération, spécialisée dans les cultures numériques – Titiou Lecoq, journaliste pour Slate.fr, auteur du blog girlsandgeeks.com et de L’Encyclopédie de la webculture Récompenses à la clef : – Grand Prix (1000 euros + 1 coffret dvd Arte) – Prix de l’originalité (500 euros + 1 coffret dvd Arte) – Prix de la meilleure création sonore (500 euros + 1 coffret dvd Arte) La première édition du « MashUp Film Festival » avait pour la première fois, en juin 2011, présenté dans une importante institution culturelle un phénomène de la création audiovisuelle contemporaine : la réappropriation des images par les internautes. Elle a montré qu’il ne s’agissait pas simplement d’un phénomène passager et anecdotique. Le phénomène du « MashUp », que le Forum des images a ainsi choisi de prendre dans un sens très large pour en montrer l’importance, s’inscrit dans une histoire de la création, qui vient souvent du monde musical (remix, bootleg,…), parfois du cinéma expérimental (found footage, détournements situationnistes,…), et surtout qui accompagne la numérisation généralisée des images, leur circulation permanente, et la mise à disposition de tous des outils techniques qui permettent de les manipuler. Les images numériques, et leur circulation massive sur les réseaux, font en effet naître de nouvelles pratiques, et de nouvelles œuvres. Chacun d’entre nous a aujourd’hui à portée de souris ou d’écran tactile un réservoir quasi-illimité d’images qu’il peut non seulement voir, mais aussi ré-utiliser, remonter, détourner, fragmenter, commenter, partager…