Nicolas Darnauguilhem, réalisera trois repas éphémères inédits à Paris, les 28, 29 et 30 mars, pour douze hôtes seulement. Nicolas Darnauguilhem est ce chef, trublion de la cuisine, qui a bouleversé Bruxelles avec son bistrot Neptune. Son parcours est un joyeux patchwork de rencontres et de coïncidences. Issu de la campagne savoyarde et déjà tombé petit dans la marmite de sa grand-mère, il est depuis toujours fasciné par la table. Sa nature curieuse le pousse à l’expérimentation et une fois son CAP-BEP de cuisinier mention pâtissier en poche il part à la découverte du monde, passant ainsi d’une saison dans une réserve naturelle du Costa Rica à une autre sur un bateau de croisière au fin fond de l’Asie, avant de reprendre des études supérieures au sein de l’École Hôtelière de Genève. Inspiré par la nature depuis son plus jeune âge, il se donne les moyens de suivre sa ligne directrice et chaque nouvelle expérience renforce ses convictions. C’est d’abord la passion du vin nature qui le mène de Genève à Bruxelles où il ouvrira enfin Neptune, son bistrot dans le quartier d’Ixelles. D’un magasin de parapluies, il en fera l’un des endroits les plus atypiques et prisés de la capitale belge avant de reprendre à nouveau la route de l’aventure. On qualifie souvent Nicolas d’électron libre, de passionné, de perfectionniste. Sa cuisine lui ressemble, évolutive et sans concession, instinctive, terrienne, tranchante et pure. Bonjour Nicolas, pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Une école hôtelière, 10 ans de voyages, de rencontres et d’expériences dans des maisons de qualité en France et à l’étranger avant d’ouvrir mon premier restaurant à Bruxelles. La cuisine a-t-elle toujours été une passion pour vous ? Oui, j’ai toujours été animé par tout ce qui fait la cuisine : les produits, les savoir-faire, les plantes, la nature, les Hommes… Du plus profond de ma mémoire revient le souvenir marquant des carottes crues mangées dans le jardin de ma grand-mère avec des groseilles. On vous définit comme un électron libre de la cuisine. Vrai ou faux ? Vrai ! Je suis sans cesse en évolution, comme la terre qui me ressource, j’ai besoin de cette liberté pour créer et me réinventer. Pour ceux qui ne connaissent pas Neptune, votre bistrot bruxellois, pouvez-vous nous en parler ? Neptune a été une aventure incroyable. Au départ, ce lieu exigu était destiné à l’ouverture d’un bar à vins nature à Bruxelles. Très rapidement, l’envie de cuisiner est apparue et tout s’est enchaîné comme une évidence. J’ai cherché et découvert des producteurs, proposé une cuisine de plus en plus inventive et décomplexée en accord avec les vins, avec moi-même. Les clients ont tout de suite adhéré. Je garderai toujours un magnifique souvenir du Neptune. Quel plat pourrait vous définir ? Des légumes racines cuits au four panais, betterave, carottes, navet boule d’or, infusion de racines de persil et coriandre. Vous posez vos valises à Paris pour deux diners et un déjeuner à Paris en mars. Quel est le concept de ces événements ? L’idée est de réunir des amoureux du goût autour d’une table d’hôtes et de leur proposer de vivre en toute convivialité une expérience culinaire dans mon univers. Peut-on avoir quelques indices sur les plats que vous nous réservez à cette occasion ? Tout ce que le printemps précoce nous propose déjà : pousses, germes, primeurs… Quels sont vos projets pour les mois à venir ? Je rentre d’une semaine à Moscou où j’ai cuisiné avec d’autres chefs du monde entier (belle rencontre avec Paco Morales d’ailleurs)dans un lieu culturel branché « Door 19 in Arthouse » , je pense y retourner une semaine avant d’enchaîner le prochain événement à Bruxelles du 23 au 27 avril où je vais créer un restaurant éphémère pour la SLICK artfair. Ensuite, voyages, échanges, rencontres et autres pop-ups à Genève notamment.