SPAMM Internet est partout mais ça on le savait déjà. La grande nouveauté c’est qu’il investit aujourd’hui le monde des musées. Ok, grâce à tous les procédés interactifs, beaucoup de musées tels que le Palais de Tokyo ou le centre Georges Pompidou utilisent activement le net. Cependant, les artistes français Thomas Cheneseau et Systaime vont encore plus loin. Le 5 décembre 2011, ils ont lancé le SPAMM – SuPer Art Modern Museum – le premier musée complètement virtuel. Une cinquantaine d’artistes du Net.Art exposent sur cette plateforme calquée sur celle sur Musée d’Art Moderne de Paris. Au programme : gifs animés, pixel art, détournement de profil Facebook, Google, Britney au bord de la crise de nerfs et geekettes en folie. Le tout trempé dans une bonne de kitsch. Pour Thomas Cheneseau : « Nous ne voulons surtout pas faire un site pour le petit monde du web art. Le SPAMM se veut grand public, il y est facile d’accéder aux créations. De même, nous avons choisi des œuvres majeures mais aussi des œuvres de jeunesse comme un musée de peinture exposerait les études ou les dessins d’un peintre. C’est aussi la vocation d’un musée. » Il est d’autant plus facile d’accéder aux oeuvres que l’accès au SPAMM est gratuit ! Si certains artistes exposés sont connus et reconnus dans le petit monde du Net.Art, certains trouvent dans ce musée virtuel une véritable possibilité de reconnaissance comme L’artiste Nicolas Sassoon : « Les artistes qui font partie de ce phénomène sont des individus qui travaillent souvent indépendamment de structures artistiques. Ils utilisent Internet comme une plateforme déterminante dans leur pratique, de façon spontanée et sans chercher forcément une reconnaissance dans les instances traditionnelles de l’art. Avec Internet, l’audience est mondiale, parfois cela représente une forme de reconnaissance suffisante. Il y a un intérêt grandissant pour beaucoup de ces artistes. Il n’est pas impossible qu’un musée ou une institution témoigne un intérêt similaire dans un futur proche, mais cela représente malgré tout une forme de circuit différent dans les trajectoires traditionnelles de l’art. » Le SPAMM n’a pas fini de faire parler de lui. En effet, une exposition physique est prévue à la Cantine courant janvier. Comme le confiait Thomas Cheneseau au site Silicon Maniacs : « Nous avons d’ailleur en projet avec Silicon Maniacs et la Cantine de “sortir” ces oeuvres d’internet pour des expositions disons plus “traditionnelles”. Mais à l’image d’un musée qui regroupe en son sein des dessins, des peintures, des installations… notre musée regroupe tous les formats du web comme des gifs animés, des machinimas, de l’interactivité et autres moyens de créations 100% virtuelles. » Merci à Denis-Quentin Bruet de Silicon Maniacs SPAMM