Kid Bombardos Kid Bombardos, un nom de boxeur, un nom de vainqueur qui annonce la couleur. Le décor est planté, nous sommes quelque part à la fin des années 50, entre l’Angleterre et les Etats-Unis, le nouvel album du groupe Kid Bombardos entre les mains. Le groupe de Bordeaux, dont on a souvent vanté la jeunesse et la maturité prouve encore une fois qu’il est là pour durer. Avec Turnin’Wrong, Kid Bombardos nous offre un son intemporel, entre rock et rock’n roll. Un son toujours précis, nerveux mais jamais agressif qu’on s’imagine autant écouter sur une route de la côte est des Etats-Unis qu’allongé dans l’herbe d’un jardin de Manchester. Le voyage commence avec Wake Up, titre qui porte bien son nom tant la voix chaude de crooner de Vincent Martinelli nous réveille et nous entraîne. On découvre ensuite Sunday et sa mélodie aux accents de rockabilly et The Loneliest, à la fois rythmé et évanescent. On retrouve avec plaisir un titre qui nous avait bien accroché : I round the Bend. On voyage encore avec ce titre qui nous transporte dans les coulisses de Little Italy, avec un Vincent Martinelli qui prend les allures d’un Frank Sinatra moderne. Mais si le chanteur de Kid Bombardos nous enchante, n’oublions pas le reste du groupe qui maîtrise à la perfection les codes d’un rock à la fois underground et élégant. Retour à l’album où peu à peu, le rythme s’accélère, la batterie s’intensifie jusqu’à l’explosion sur I’m Gonna Try. On sent alors toute la force du groupe qui se lâche enfin. L’avant dernier morceau, Pig Sty est la pépite cachée de l’album, qui a n’en pas douter ne quittera pas notre esprit avant plusieurs heures. Kid Bombardos nous dit enfin au revoir avec Turnin’Wrong, qui clôt l’album éponyme. Une ballade presque mélancolique qui on l’espère, sonne comme un « A bientôt ». Turnin’Wrong Kid Bombardos – Sober & Gentle / Sony music [youtube lvAAw5XDLxs]