Diane Arbus

Diane Arbus

Quel est le point commun entre les photographes Sophie Calle et Nan Goldin ? Leur vision à la fois dark et épurée peut être. Ou bien leur volonté de faire ressortir ce que leurs modèles ont au plus profond d’eux même. L’autre point commun, c’est leur inspiration commune : le travail de Diane Arbus, la « mère », le « mentor ».

Née en 1923 à New York, Diane Nemerov rencontre Allan Arbus, son futur mari, à 14 ans. A son retour du service militaire où il a appris la photographie, Allan Arbus entraine Diane dans la photographie de mode. Il est le photographe et elle s’occupe du stylisme et du démarchage. Ils travaillent pour des magazines tels Harper’s Bazaar ou Esquire mais Diane ressent le besoin d’être plus créative et de passer elle aussi derrière l’appareil photo. Déjà passionnée par la photo mais manquant de technique, elle suit des cours avec Marvin Israel et Richard Avedon. Elle rencontre Lisette Model en qui elle trouve une âme sœur en terme de style et d’aspiration.

En  1962, quand elle abandonne le format rectangulaire du 24×36 pour le format carré du 6×6 et adopte le noir et blanc, elle impose définitivement son style. C’est le début de la gloire pour Diane Arbus. Encrée dans son mal-être, elle cherche à sonder les âmes de ceux qu’elles croisent et plus particulièrement de ceux que certains considèrent comme des bêtes de foire. Psychopathes, vrais jumeaux, couples vieux avant l’âge, travestis, forains… Elle semble vouloir mettre en valeur la différence des autres pour mieux étouffer la sienne.Son terrain de chasse ? Les rues de New York qu’elle connait par cœur.

Par deux fois, en 1963 et 1966, elle obtient la bourse Guggenheim qui lui permet notamment de travailler sur le projet American Rites, Manners and Customs, une galerie de portraits d’américains typiques. Considérée par ses pairs et par la presse comme une photographe de « reportage », elle participe en 1967 à l’exposition « New Documents » où son travail est acclamé.

Le 16 juillet 1971, Diane Arbus se donne la mort, en laissant derrière elle des œuvres à la fois étranges, dérangeantes mais profondément humaines.

Depuis, les hommages pleuvent tels que l’exposition itinérante « Diane Arbus Revelations » initiée par le MoMa de San Francisco entre 2003 et 2006 ou le film Fur, un portrait de Diane Arbus de Steven Shainberg sorti en 2006.

Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est l’exposition Diane Arbus : rétrospective imprimée, 1960-1971, au Jeu de Paume à Paris. Du 18 octobre 2011 au 5 février 2012, vous pourrez découvrir plus de 200 clichés de la photographe.

« Avec plus de deux cents clichés, cette première rétrospective en France permet de découvrir la source, l’étendue, mais aussi les aspirations d’une force parfaitement originale dans l’univers de la photographie. Y sont présentées toutes les images emblématiques de l’artiste, ainsi qu’un grand nombre de photographies qui n’ont à ce jour jamais été exposées en France. Les premières œuvres déjà témoignent de la sensibilité particulière d’Arbus, au travers de l’expression d’un visage, de la posture d’un corps, du type de lumière ou de la présence particulière des objets dans une pièce ou dans un paysage. Animés par la relation singulière que tisse la photographe avec son sujet, tous ces éléments se conjuguent pour inviter le spectateur à une rencontre véritablement intime. »

 

Diane Arbus

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A propos de l'auteur

Créatrice de Spanky Few