L’Afrique du futur pourrait bien apparaitre au Burkina Faso, sous les traits de la ville nouvelle de Yennenga, à 15 km de Ouagadougou. Yennenga – du nom d’une princesse burkinabé mythique – a pour ambition de devenir la ville la plus éco-responsable d’Afrique, notamment en s’adaptant au climat local grâce à la maitrise du vent et une optimisation de l’alimentation en eau (l’eau de la rosée sera en effet récupérée grâce à un procédé dont nous n’avons pas connaissance pour le moment). « l’emploi de l’énergie solaire, avec le travail sur le vent pour rafraîchir l’ensemble des constructions, pour apporter des flux et des courants d’air naturels dans les espaces publics. Aujourd’hui nous sommes dans les propositions de ce qu’on appelle l’architecture passive, avec le maximum de récupération de ressources. Il nous reste à pousser plus loin le développement de toutes ces idées. » D’après Thomas Coldefy, gérant du cabinet Coldefy & Associés Architectes Urbanistes, l’un des associés au projet. Cinq cabinets d’architectes – quatre français et un burkinabé – se partagent la construction de ce projet ambitieux. « La ville nouvelle de Yennenga, c’est plutôt un patchwork d’idées sur la ville de demain et surtout la ville africaine de demain. Il y a des éléments que nous pouvons mettre aujourd’hui en valeur, liés à la ville durable, des aspects de la culture locale, des aspects du climat », selon Widson Monteiro, de l’agence Architecture-Studio. Mais au-delà de l’aspect environnemental, les architectes travaillent sur la dimension humaine du projet et veulent créer une ville ouverte sur les Hommes. « le projet sur lequel nous avons travaillé, c’était sur le cœur de ville et le grand boulevard : les endroits où il y aura le plus d’équipements administratifs, d’hôtels, de bâtiments commerciaux, de bâtiments tertiaires, ce type de projets », indique Fabien Ouedraogo, de l’Agence burkinabè Arcade. Reste à connaitre la date de lancement de ce projet, qui en est pour le moment à l’étape du terrassement. Source : Les Voix du monde