Au printemps 2016, la Philarmonie de Paris mettra à le Velvet Underground. A l’occasion d’une exposition, le lieu parisien reviendra sur le parcours du groupe mythique, qui pour beaucoup a changé la face de la musique dans les années 70 et bien après. Alors que l’exposition consacrée à David Bowie fait grand bruit, la Philarmonie de Paris vient d’annoncer qu’elle préparait une exposition sur un autre monument de la musique, le Velvet Underground. Créé en 1965 sous l’impulsion d’Andy Warhol, le célèbre créateur de la Factory, le groupe de John Cale et Lou Reed devient culte bien des années plus tard, symbolisant un courant subversif et captivant. Cette exposition – création inédite de la Philarmonie de Paris – retracera l’ascension du groupe via des images et des documents exclusifs. John Cale rejouera d’ailleurs le 3 avril 2016, l’album inaugural du Velvet Underground, The Velvet Underground & Nico. THE VELVET UNDERGROUND Du 30 mars au 21 août (Espace d’exposition – Philharmonie 1) À l’occasion du 50e anniversaire du fameux « album à la banane », cette exposition fait partager l’histoire et l’héritage d’un groupe éclair (1965-1970), The Velvet Underground, qui a marqué un tournant dans l’histoire de la musique S’ouvrant sur le paysage de l’Amérique à l’aube des sixties, le parcours met en scène l’émergence de mouvements créatifs marginaux, initialement très minoritaires puis de plus en plus influents. C’est dans ce contexte que se produit la rencontre improbable entre Lou Reed et John Cale. De leur association survoltée naît une alchimie aussi dense qu’éphémère : un univers au son inédit, intrigant et vénéneux. En décembre 1965, Andy Warhol prend cette bande de punks avant l’heure sous son aile dans sa Factory, où ils intègrent une trop parfaite beauté qui se fait appeler Nico. En flirtant avec tous les autres arts, les avant-gardes et la mode, ils bricolent des shows futuristes où fusionnent musique live, projections, light-shows et danses sur des textes crus et une symbolique sexuelle débridée. Trop en avance sur son époque, le groupe échoue commercialement. Après un deuxième album qui joue avec la dynamite, secoué par les excès et les batailles d’ego, le Velvet est donné pour mort en 1968. Il renaît avec deux derniers albums plus sereins et décontractés, qui annoncent la carrière solo de Lou Reed. Mais c’est après sa séparation que le Velvet a vu sa courbe de notoriété grimper en flèche, phénomène unique dans l’histoire du rock. Le Velvet donne envie : ses sonorités fascinent, son esprit captive et son irrévérence intransigeante galvanise les musiciens depuis plusieurs générations, d’Iggy Pop à Nirvana ou les Kills, de Noir Désir à Vanessa Paradis. Commissaires Christian Fevret, Carole Mirabello