Erevan Tusk par J. Rakotomanga En juin, nous nous rendions au Nouveau Casino sur l’invitation de notre amie Claire Kimpe, manager d’Erevan Tusk. Nous connaissons mal le projet et nous sommes impressionnés par la foule qui se presse dans la salle. On reconnait plusieurs visages connus parmi les professionnels du secteur et on commence à comprendre qu’on va passer une très bonne soirée. Et effectivement, nous ne sommes pas déçus ! L’énergie du groupe est manifeste, les mélodies sont là et ce qu’on remarque tout de suite, c’est le professionnalisme avec lequel le groupe évolue. Tout est carré, mais naturel et fluide. Jim, guitariste et lead voice, brille par son charisme tandis que Pacôme, guitariste qui pose sa voix sur plusieurs morceaux, nous surprend par sa voix mélodieuse. Rencontre avec Jim pour parler du projet Erevan Tusk. Retrouvez-les également à Rock en Seine le 24 Août. Comment Erevan Tusk est-il né ? De la rencontre de Pacôme et Jim, car le groupe était au tout début un duo. Pour faire concis : Erevan pour Pacôme et Tusk pour Jim. Se sont ensuite joints au groupe, Nico (basse) Alex (batterie) et Pierre (guitare). Chez Erevan Tusk, qui compose ? Avez-vous chacun vos morceaux ou collaborez-vous tous sur tous les morceaux ? Pacôme et moi arrivons toujours avec une sorte d’ossature de morceau, une grille plus ou moins définie avec un texte ou parfois même juste quelques bribes de paroles que nous proposons aux autres. Ensuite chacun apporte des idées, on interagit, on fait des essais. En général, chacun écrit sa propre partie (chacun selon son instrument). Erevan Tusk reste très démocratique en ce qui concerne la composition. On peut donc dire que chaque morceau naît d’une collaboration à 5. Pacôme et Jim, vous vous partagez les voices pendant les concerts. Cela se fait naturellement ou voulez-vous vous démarquer des autres groupes ? Ça s’est fait tout à fait naturellement, car nous sommes chacun chanteur lead dans nos autres groupes (Rrose Tacet et Starboard Silent Side). Si nous nous démarquons grâce à cette singularité, cela s’est fait complètement anodinement au début. Maintenant c’est vrai que nous ressentons réellement l’atout que ça représente d’avoir deux chanteurs lead et nous mettons en avant cette force. Vous êtes tous issus de projets différents. Continuez-vous à jouer dans vos groupes respectifs ou vous consacrez-vous à Erevan Tusk ? Nous avons fixé la priorité sur Erevan Tusk, mais cela ne signifie en aucun cas que nos autres projets sont éteints. Ils sont tout simplement mis au second plan pour le moment, une sorte d’hibernation volontaire. Erevan Tusk Quels sont les groupes qui vous inspirent et ceux avec qui vous aimeriez travailler ? En France, il y a bien sûr Syd Matters avec qui nous avons eu la chance de partager la scène et que nous admirons pour plusieurs choses : leur parcours, leur talent, leur humanité…. Ils sont exemplaires et nous apparaissent telle une référence à l’échelle nationale. Sinon dans le reste du monde, pfouh il y en a tellement. Pour n’en citer que quelques-uns : The National, Beach House, Patrick Watson, Arcade Fire, Wolf Parade, Cass McCombs, REM, Neil Young… Il y a un réel engouement autour de votre projet, comment le gérez-vous ? Hehe, bien je pense, nous avons tous eu des projets dans le passé et nous ne sommes plus des lycéens (depuis pas mal d’années !! ), ça aide à garder la tête froide. Nous nous remettons beaucoup en question aussi et nous cherchons toujours à progresser et à améliorer ce qui est améliorable. Nous sommes également très bien entourés ce qui nous rend assez sereins. Vous êtes entourés d’une sacrée équipe, notamment l’équipe de WAAA à la promotion, Stéphane Merlin votre attaché de presse et votre manager, Claire Kimpe. En cette période où l’industrie du disque est en crise, c’est rassurant ? Hehe quel joli lien entre ma réponse et ta question ! Oui nous sommes très bien encadrés. Nous nous estimons chanceux. En effet c’est rassurant dans cette période plutôt sombre. L’avenir de la musique, vous le voyez comment ? Selon vous, comment un groupe peut-il contourner la crise du disque ? L’avenir du disque parait maussade. Les albums vont devenir des objets pour les collectionneurs ou simplement des outils promotionnels. Pour contourner la crise du disque et pour survivre, les groupes vont devoir se concentrer sur le live, c’est-à-dire faire un maximum de concerts ou bien tenter de décrocher des synchros de pub par exemple… Quels sont vos projets pour 2012-2013 ? Continuer à jouer dans Erevan Tusk avec autant de joie et de motivation, continuer à faire des dates partout en France et/ou à l’étranger, continuer à enregistrer des morceaux/albums… Dans 20 ans, vous vous voyez où toujours dans la musique ? Si oui, en France ? Toujours dans la musique, je dirais oui sans hésiter, pour ce qui est de la France, rien n’est moins sûr !! Erevan Tusk